Cela fait un petit moment que vous n’avez pas eu de nouvelles de L’Archi m’aide, mais rassurez-vous, l’aventure n’a pas pris fin. J’avais surtout beaucoup de projets qui ne me laissaient pas le temps d’écrire.
Je tiens à faire ma rentrée avec un billet concernant un projet qui me tient à cœur et qui sera présenté lors de la Saint-Nazaire Digital Week et s’inscrit également dans la thématique des Journées Européennes du Patrimoine : l’art du partage.
Le projet
En juin, j’ai été contacté par Alexia Jacques-Casanova de L’Artizest qui avait entendu parlé de moi par Lætitia Cordier responsable de l’association les Abeilles. Elle avait en effet envie de présenter un projet lors de la Digital Week autour des témoignages de nazairiens et de leur patrimoine personnel (anecdotes, mais également objets, documents….).
Son projet répond totalement à mes envies et à ce qu’est profondément L’Archi m’aide : une aventure professionnelle tournée vers les gens et leurs vécus.
La première approche était donc alléchante, mais me direz-vous, le patrimoine personnel des nazairiens, c’est bien gentil, mais de quels nazairiens ? Des personnes choisies au hasard dans la rue ? Issues d’une profession particulière ? D’un quartier bien particulier ?
Eh bien, l’idée nous est venue de replonger dans un des projets que je pensais illusoire, dans une idée qui me paraissait n’être qu’un fantasme tant le travail semblait complexe.
Je parle de mon amour pour les bars. Je vous vois sourire. Si, si, je sens même poindre le sarcasme…
Je m’explique : à Saint-Nazaire, et certainement ailleurs, il existe encore (et dieu merci), des bars, bistrots qui représentent pleinement la notion de « partage ». Il s’agit souvent de bars qui existent depuis longtemps, qui sont placés dans des quartiers nativement populaires, et qui accueillent un public totalement hétéroclite.
J’avais donc depuis quelque temps déjà, envie de m’intéresser au patrimoine de ces lieux de rencontres et d’échanges, en imaginant, pourquoi pas, une collecte orale.
La Marine
L’idée est donc de nous intéresser aux nazairiens qui fréquentent les bars. Nous avons tout d’abord pensé à plusieurs établissements, tous proches du Petit Maroc, puisqu’il s’agit du quartier le plus ancien de Saint-Nazaire, et où aura lieu l’exposition.
Et puis nous avons vite eu l’envie de nous concentrer sur un établissement. Une institution devrais-je dire ! L’un des deux derniers bar du Petit Maroc : La Marine.
Quelle belle décision avons-nous prise là ! Si vous rêvez d’un endroit de partage pur, je vous invite à vous y rendre. Mais pas seulement une fois, venez régulièrement, à des heures différentes, je vous parie que vous allez faire de belles rencontres !
J’ai eu, grâce à Lætitia, un contact fort sympathique qui m’a conduit et présenté à la gérante de la Marine (qui m’a fait découvrir d’autres petits bijoux nazairiens). Le premier pas était fait et nous avons ensuite commencé les entretiens avec Alexia.
L’objectif était simple : avoir un témoignage de touriste, de la gérante, d’un habitué et d’un voisin. Ces témoignages devaient se faire sous forme de conversations totalement spontanées, parfois de 15 min ou de presque 1h30 ! L’idée étant d’enregistrer notre conversation avec les personnes rencontrés sur place et de capter des instants de vie.
Ces entretiens ont été ensuite transformés pour s’adapter à une muséographie imaginée par Alexia (pour en savoir plus, il faudra venir aux Abeilles à partir du 13 septembre)
La vie et rien d’autre
Nous n’avons pas tout à fait fini, mais le bilan est déjà plus que positif : nous les avons ces témoignages spontanés ! Ces tranches de vie fabuleuses, émouvantes, drôles !
Nous avons aussi réussi à percevoir quelques aspects de ce microcosme qu’est La Marine. Mais je sais qu’il faudra encore passer des heures en terrasse, dans la salle cet hiver, à parler avec Élodie à sa pause, à s’inviter au tables des touristes, à capter les habitués de toujours ou d’une semaine pour comprendre pleinement l’importance de ce lieu.
En attendant, je vous invite donc les 13 et 14 septembre aux Abeilles pour découvrir ces tranches de vie et échanger avec nous sur notre travail ! Pour que ces rencontres engendrent encore de nouvelles rencontres.
A bientôt !
L’Archi m’aide