Petit historique (tourmenté) de La Marine

L’idée d’en savoir plus sur l’histoire du Café de La Marine nous semblait important pour compléter notre démarche de collecte de témoignages pour notre exposition Patrimoine per(son)nel.

Une visite aux Archives municipales de Saint-Nazaire était donc nécessaire !

Seulement voilà, après deux après-midi de recherches, de nombreuses zones d’ombres concernent encore ce café, je vais donc exposer les faits, de manière simple, sans extrapoler et en convenant qu’un complément de recherches sera indispensable.

Des archives manquantes

On va débuter notre voyage dans le temps à la sortie de la seconde guerre mondiale, pour une raison simple : les archives ont été en grandes parties détruites et je n’ai pas encore exploré les sources disponibles aux Archives départementales.

En février 1960, rouvre, au 7 avenue de la Vieille Ville (actuelle adresse du café de la Marine), le café du Pont Levant qui avait été fermé en 1943 pour cause de faits de guerre.

Premier petit imprévu, l’adresse du document de déclaration de débit de boissons indique le bar au 3 place du Bassin !

En février 1960 donc, Madame Hélène Lefranc achète ce débit à Mme Veuve Renaud.

En mars 1961, ce débit de boissons est racheté par Georgette Hauye. L’adresse indiquée sur la déclaration indique bien l’adresse au 7 avenue de la Vieille Ville.

Pour l’instant, vous allez me dire à part ce petit cafouillage au niveau de l’adresse, tout va bien. Mais ce n’est pas fini…

Vue de la terrasse du café de La Marine à Saint-Nazaire
Terrasse du café de La Marine – 2018

Le 4, le 7… qui dit mieux ?

Une autre feuille de déclaration de débit de boissons indique qu’en janvier 1960, Michel Chevilier décide de transférer son débit de boissons le “café de l’Hippocampe” qui se trouvait au 4 avenue de la Vieille Ville rue de la batterie à Saint-Nazaire.

Il meurt rapidement et en juin 1960, c’est sa femme, Andrée, qui reprend le débit de boissons, le nomme le café de la Marine et l’installe au 7 avenue de la Vieille Ville !

Sauf qu’au 7 avenue de la Vieille Ville il y a déjà à cette époque… le café du Pont Levant !!

S’ensuit donc un autre cafouillage entre le 4 et le 7 avenue de la Vieille Ville, sur les déclarations qui se succèdent le café de la Marine se trouve en effet, tantôt au 4, tantôt au 7 !!!

Pour conclure, et grâce à un document trouvé mercredi 12 septembre, soit la veille du lancement de l’exposition, il est possible de dire qu’au 7 se trouvait le café du Pont Levant et qu’au 4 se trouvait le café de la Marine !

Pour terminer l’historique du café de la Marine qui se trouvait donc au 4 avenue de la Vieille Ville :

En août 1962, Andrée Chevilier vend son débit de boissons à Monsieur René Georges qui l’exploite jusqu’en octobre 1963, date à laquelle il le vend à Mme Agathe Dumé, veuve Monnot.

Elle en confie la gérance à Mlle Irène Picard en mai 1964, puis à M. Jacques Lucien Sabourdy en juin 1967.

Mes recherches aux Archives s’arrêtent ici pour le moment.

Nous savons grâce à l’actuelle patronne de La Marine, que le café est dans sa famille depuis 1981. Il reste donc à entreprendre des recherches sur les années 1967 à 1981.

Je vous fais grâce de mes interrogations sur le café de Monsieur Voisin qui a été présent au 7 place de la Vieille Ville en 1943, c’est à rendre chèvre !!

En conclusion de ce bref historique tourmenté 

Le Petit Maroc a été en grande partie rasé à la suite de la seconde guerre mondiale, mais les débits de boissons présents avant guerre se sont réinstallés. Le bâtiment actuel de La Marine ne date pas d’avant-guerre bien sûr, mais avant elle, au même emplacement, des nazairiens se retrouvaient déjà pour des moments de partage, de rire et de détente !

Autre fait marquant, les débits de boissons présent au Petit Maroc étaient souvent tenus par des femmes. Des femmes souvent dont le mari était au chantier, comme le montrent les déclarations de débit de boissons présents aux Archives de Saint-Nazaire. Cette tradition a été elle aussi conservée puisque c’est Christine qui se trouve aujourd’hui à la barre de La Marine.

Je tiens à remercier infiniment tous les agents des Archives de Saint-Nazaire pour leur efficacité, leur gentillesse et leur grande disponibilité. 

A bientôt,

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