Comme annoncé dans mon billet précédent, voici un petit bilan des mes interventions du week-end des 25 et 26 novembre derniers aux Abeilles de Saint-Nazaire.
Présente samedi et dimanche, les objectifs étaient de faire connaitre le projet de collecte (ou collectage comme dirait Florence Descamps) de témoignages sur l’histoire du Petit Maroc et de susciter la curiosité des nazairiens et habitants de ce quartier.
Pari réussi !
Samedi, j’étais présente dehors au pied du mur intérieur de la cour des Abeilles (avec un bureau éphémère) pour présenter la grande reproduction de cartes postales de Saint-Nazaire juste avant la Reconstruction. Il s’agissait de lais de papiers accolés sur un mur de 2 mètres de haut et de 6 mètres de longueur (beau travail de Lætitia Cordier). Quatre visuels aériens ont ainsi été mis en avant (avec la gentillesse d’André Trimaud, cartophile, ancien remorqueur des Abeilles et habitant du Petit Maroc).
Beaucoup de personnes ont admiré ce mur et beaucoup étaient intéressées par ma démarche : collecteur de mémoire, institutrice, habitants, remorqueurs actuels et anciens…
Dimanche, j’ai pu établir un contact plus rapproché avec un public nombreux, parfois même des personnes qui étaient déjà venues aux Abeilles la veille et qui souhaitaient savoir ce qu’était cette fameuse ligne de vie.
L’idée était simple : éparpiller à tous les étages des Abeilles des visuels représentant Saint-Nazaire (reproductions de cartes postales anciennes) mais aussi des anecdotes et des dates que les personnes pouvaient récolter au fur et à mesure de leur visite et venir ensuite coller avec moi sur une frise géante de 3 mètres de long, présente dans la cuisine des Abeilles.
Outre cette façon collaborative de connaitre l’Histoire de son quartier, la frise a permis d’en savoir plus sur les gens. Ils pouvaient en effet écrire des anecdotes sur leur vie personnelle, leurs rêves, souvenirs et attentes. L’idée était de montrer que l’Histoire se construit ensemble et que chacun a une pierre à apporter.
“Le quartier du Petit Maroc est en deuil : sa plus ancienne commerçante, la mère Toussaint comme l’appelaient affectueusement ses clients est décédée jeudi dernier. A l’aube de ses 84 ans, elle a fait adieu à son commerce qu’elle tenait depuis 1930” Ouest France – 11 octobre 1994
“Saint-Nazaire s’avançait aux bords des flots, son clocher en vigie sur la hauteur, sa jetée continuant la rue jusqu’au large” Alphonse Daudet
J’ai à cette occasion pu prendre les coordonnées de Petits marocains intéressés par la collecte…
Ce week-end a permis de faire une multitude de rencontres, essentielles pour mon projet de collecte, mais également des rencontres inattendues, telle celle de ce monsieur qui souhaite publier un livre sur les femmes et qui interviewe actuellement l’une des plus anciennes barmaid de Saint-Nazaire ! Ou cet autre monsieur évoquant ses souvenirs sur la collecte qu’il avait lui-même effectué à Douarnenez sur la vie des pêcheurs.
Richesse et ouverture, les deux mots de ce week-end. Depuis j’ai mené d’autres démarches pour faire avancer le projet, notamment auprès du CCAS et de la compagnie de théâtre Nina La Gaine (qui a également un fabuleux projet de spectacle autour de témoignages sur l’eau).
A bientôt
L’Archi m’aide